Samsung s7
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Samsung Galaxy S7 Edge
619,00 €
Par Jérôme Durel /
@JeromeDurel
Note CNET
Les plus La photo en basse luminosité, design, performances, étancheité et carteSD
Les moins Manque d'une nouveauté marquante, TouchWiz toujours pas au top, interface Edge perfectible
Sommaire Comme l'année dernière, le Galaxy S7 se décline en version Edge avec le bien nommé Galaxy S7 Edge. Nouvel effort avec écran incurvé, cette fois dans le format 5,5 pouces pour un téléphone racé et différenciant. Que vaut-il à l'usage, et cette bordure sert-elle enfin à quelques chose ? Réponse dans ce test.
CNET REVIEW
Et de 7. Le chiffre de la chance pour Samsung en 2016. Le coréen est de retour après un S6 l'année dernière, avec le succès qu'on lui connaît, le revoilà sur le devant de la scène. Et quelle scène ! La firme avait mis les petits plats dans les grands pour la présentation de son produit dans le cadre du MWC :Gear VR pour tout le monde, Epic Games, et même un happening de Mark Zuckerberg.
Il fallait bien frapper fort parce que contrairement à son prédécesseur,le S7 n'est pas un téléphone de rupture. Un simple coup d'œil sur l'appareil permet de s'en rendre compte : le design a à peine évolué par rapport à l'année précédente. S'il n'en prend pas le nom, le Galaxy S7 Edge peut ainsi être considéré, pour reprendre la dénomination d'Apple, comme unGalaxy S6 Edge "S".
Mais l'habit ne fait pas toujours le moine et Samsung ne se contente pas d'un "specs bump" en revoyant sa copie sur de nombreux points et en réintroduisant deux fonctions disparues avec le S6 : le port MicroSD et la résistance à l'eau. Deux absences remarquées l'année dernière qui étaient les principales pierres d'achoppement du produit. Erreur réparée pour nous servir enfin le téléphone parfait, qui justifiera de débourser 800 euros ? Réponse dans ce test.
C'est beau, mais ça marque sous les doigts
Comme nous le disions en introduction et lors de notre première prise en main, le Galaxy S7 n'innove pas franchement du point du vu du design. Mis à part le passage au format 5,5 pouces, le Galaxy S7 Edge ressemble à s'y méprendre au Galaxy S6 Edge. Les connaisseurs remarqueront des arrêtes un peu moins nettes pour une prise en main plus agréable, un bouton "home" un peu plus carré et le capteur photo moins proéminent. Presque pas même. Un bon point.
On retrouve en revanche un terminal avec du verre des deux côtés et c'est toujours du plus bel effet. On sent bien que Samsung n'a pas voulu prendre de risque sur le design. Avec un Galaxy S6 Edge encensé par la critique, notamment sur son design, on comprend une certaine frilosité. Ce n'est pas pour déplaire, mais on remarque encore une fois que le verre a une propension non négligeable à marquer sous les doigts. Dommage quand on a un smartphone aussi beau.
Avec ses 157 grammes, le smartphone prend un peu d'embonpoint puisque le S6 Edge Plus, dont l'écran mesure 5,7 pouces ne pèse que 153 grammes. Une prise de poids difficilement explicable, si ce n'est par la présence de la résistance à l'eau qui a forcé Samsung à mettre quelques joints. Le téléphone s'épaissit également en passant à 7,7 mm, contre 6,9 auparavant. Là encore, la résistance à l'eau a dû jouer, de même que l'intégration d'une batterie plus importante. Et c'est finalement peut-être cela qui a permis à Samsung d'avoir un capteur photo si peu proéminent.
En clair, si le Galaxy S6 Edge se faisait relativement facilement oublier, cela sera moins le cas du S7 Edge. Dommage, mais on peut toujours saluer Samsung qui arrive une nouvelle fois à nous proposer un des téléphones les plus jolis du marché, à défaut d'avoir su vraiment se renouveler.
Écran toujours au top, mais un peu moins qu'avant
Samsung a paré son Galaxy S7 d'un écran de 5,5 pouces affichant une définition QHD (2560 x 1440) ce qui donne une densité d'environ 534 ppi. La technologie AMOLED de Samsung est toujours réussie et aucun défaut ne saute aux yeux au premier abord. En y regardant de plus près… pas grand-chose à noter non plus.
Samsung nous sert encore une fois un écran de haute volée avec un AMOLED bien équilibré, pas trop saturé, avec ce contraste quasi infini inhérent à la technologie. L’écran est en plus lumineux, ce qui devrait le rendre lisible en sans difficulté en extérieur, même si la grisaille parisienne de mars n’a pas franchement permis de tester cela. Malgré ces constatations générales, on peut chipoter, sur des angles de visions qui auraient pu être meilleurs, et une restitution des couleurs un peu inférieure à celles du S6 (Edge). L'écran reste dans le haut du panier, mais moins que celui du S6, dommage.
Avec un écran de 5,5 pouces incurvé, on aurait pu craindre que les « inputs » involontaires sur la bordure de l’écran soient encore plus nombreux. On le reprochait d’ailleurs au S6 Edge, mais Samsung a semble-t-il (on le constate de manière totalement empirique) trouvé un moyen d’ignorer certains contacts de l’éminence thénar sur la courbure. Si les actions involontaires n’ont pas totalement disparu, notamment lorsque l’on se sert du clavier, ils sont moins courants. Preuve de raffinement de l’appareil, tout l’honneur de Samsung.
GPU pas si pérenne ?
Comme à l'époque du S5, le S7 a droit à deux processeurs différents en fonction des marchés : le Snapdragon 820 et l'Exynos 8890. C'est cette dernière puce qui est utilisée dans le modèle vendu en France. Il s'agit d'un processeur à huit cœurs gravés en 14 nm, dont quatre sont cadencés à 2,3 GHz et quatre autres à 1,5 GHz. Ils sont épaulés par 4 Go de mémoire. Sans surprise, nous sommes devant une bête de course qui réalise toutes les tâches sans broncher et si l'on en croit divers tests, la puce est aussi performante que le Snapdragon 820 sur le plan arithmétique.
La partie graphique Mali T880 semble en revanche un peu moins performante que la solution de Qualcomm, c'est du moins ce que montrent certains benchmarks comparatifs. Les chiffres sont ce qu'ils sont, en pratique nous n'avons constaté aucun problème. Tout tourne parfaitement. Il est en revanche possible qu'au fur et à mesure que les mois passent, des jeux de plus en plus gourmands arrivant sur le marché, l'Exynos soit un peu lésée, mais difficile de se prononcer à l'heure actuelle sur ce point.
La mise en place d'un système de refroidissement dédié permet en plus à la machine de ne pas chauffer plus que de raison. À l'heure où les puces sont de plus en plus rapides, et où l'on constate de plus en plus régulièrement des dégagements de chaleur importants sur les smartphones, la solution de Samsung tombe à pic.
Avec 32 Go de stockage, seule capacité disponible en France à l'heure actuelle (et peut-être dans le futur), dont environ 8 sont réservés à l'OS, Samsung nous propose une capacité honorable, on aurait malgré tout aimé avoir le choix. Cette année, le choix est offert par la présence d'un port MicroSD. C'est appréciable, mais en dépit d'Android Marshmallow, il n'est pas possible d'installer des applications dessus. Ainsi, la carte ne pourra stocker que des fichiers médias. Dommage.
2 jours d'autonomie en cherchant bien
Après un Galaxy A5 doté d'une autonomie rarement vue sur smartphone on pouvait s'attendre au meilleur pour le S7 (Edge), nous nous avouons malheureusement un petit peu déçus. L'autonomie du S7 se révèle assez aléatoire après une quinzaine de jours d'utilisation quotidienne.
Autant le dire d'entrée : le Galaxy S7 Edge passera sans aucun problème le cap de la journée d'utilisation. C'est sur le deuxième jour que cela se complique. Dans le cadre d'un usage que l'on qualifiera d'économique, nous avons réussi à tenir deux jours d'utilisation. En revanche, il arrive parfois que le Galaxy S7 Edge se décharge en veille assez rapidement, inversement, à certains moments, le téléphone se décharge à peine.
Nous suspectons que l'écran "Always On" y soit pour quelque chose. Même si seuls les pixels allumés consomment, c'est le propre de l'(AM)OLED, on remarque un impact sur la consommation. Si vous tenez à votre batterie, on vous recommandera de laisser le téléphone posé sur la face avant pendant la nuit, ce qui aura pour effet de désactiver l'écran Always On.
En moyenne, et sans vraiment faire attention à sa consommation, nous tenons environ une journée et demie d'utilisation. Cela reste dans la moyenne haute des smartphones, mais après un Galaxy A5 si autonome, on s'attendait à un peu mieux. La batterie de 3600 mAh du S7 Edge fait correctement son travail, mais n'est pas le miracle attendu. Elle se recharge complètement en deux petites heures.
Bordure intelligente (mais toujours perfectible)
Exclusivité pour le S7 Edge (qui pourrait très bien ne pas l'être), une bordure intelligente offrant diverses fonctionnalités, nettement plus nombreuses que l'année dernière. Le S6 Edge se contentait en effet de quelques fonctions dispensables, qui ne justifiaient pas franchement l'investissement par rapport au modèle basique. L'histoire est un peu différente cette année puisque Samsung y ajoute en premier lieu des raccourcis vers ses applications favorites. Une option qui n'est pas sans rappeler celle présente sur leGalaxy Note Edge. Cela nous avait séduits à l'époque, c'est toujours autant le cas.
On regrette toutefois que les applications ne soient pas directement accessibles. Il faudra dérouler le menu à partir d'une petite languette affichée sur le bord de l'appareil, un peu moins direct que sur l'écran du Note Edge. À réserver aux applications que l'on utilise souvent, mais pas assez pour les placer sur l'écran d'accueil du smartphone. La bordure peut également afficher d'autres choses : contacts favoris (comme avant), fil Twitter, météo, règle/boussole, actualités, calendrier, etc. Certaines bordures devront être téléchargées, et il y a en même des payantes.
À l'usage, nous nous sommes surtout servi des contacts et des applications. Les autres apparaissant plus anecdotiques. On peut en tout cas saluer Samsung pour ses investissements sur cette bordure à laquelle on trouvera plus facilement une utilité qu'auparavant. La bordure est de plus hautement paramétrable puisqu'on pourra par exemple placer le tiroir à droite ou gauche de l'écran, ajuster sa position en hauteur et même régler la transparence.
TouchWiz toujours pas idéal
Outre cette bordure, TouchWiz profite également de quelques améliorations avec des changements de couleurs, plus claires pour plus de lisibilité. C'est un peu mieux, mais il ne faut pas se méprendre : TouchWiz, ce n'est pas encore ça. Notamment à cause d'icônes assez surchargées qui commencent franchement vieillir à l'heure où tout a tendance à s'épurer.
On apprécie en revanche le mode "une main" qui est maintenant plus facile d'accès grâce à un triple appui sur le bouton home. C'est mieux qu'avant, puisqu'il fallait à l'époque utiliser deux mains pour accéder au mode une main... allez chercher la logique là-dedans. Malheureusement, ce n'est pas non plus idéal puisqu'il arrive souvent de quitter son application sans le vouloir. On aurait préféré un double ou triple tap sur le capteur d'empreinte à l'instar de ce que fait Apple.
Reste enfin l'ajout d'un mode jeux pour les amateurs. Cela traduit par l'affichage d'un petit bouton, discret, à placer dans un coin de l'écran. Il permet d'ouvrir un menu afin d'accéder à diverses fonctions. Retenons en deux : la désactivation des touches sensitives, et la possibilité d'enregistrer ses sessions.
Dans la mesure où peu de jeux mobiles sont susceptibles d'être enregistrés (on ne voit qu'Hearthstone et Vainglory pour leur aspect compétitif), la chose semble dispensable. La désactivation des boutons est un peu plus intéressante sur le papier, mais ne l'est pas non plus franchement dans la pratique puisque le placement des boutons n'est pas trop facteur d'erreur. Reste que cela prouve une nouvelle fois le soin apporté par Samsung à son produit.
Que la lumière soit
Nous avons déjà traité longuement des qualités photographiques du Galaxy S7 dans notre comparatif face à l'iPhone 6S et le S6 Edge. Nous vous renvoyons vers ce dernier pour tous les détails à ce sujet. Nous résumerons ici en disant les performances du capteur 12,2 mpx sont tout bonnement impressionnantes en basse luminosité. Il faut en revanche le reconnaître, les pixels en moins font perdre un peu de détails. Reste que le S7 Edge est sans doute à l'heure actuelle le meilleur photophone du marché si l'on met de côté les produits "exotiques".
Galaxy S7: format d'origine. iPhone 6s:format d'origine
Submarine
Pour ce qui est du son, le haut-parleur a le mérite d'être puissant... mais sature. On ne pourra donc pas pousser le volume au maximum. Encore et toujours, c'est une solution d'appoint qui servira surtout pour regarder des vidéos sur YouTube et mettre votre correspondant en haut-parleur.
Le capteur d'empreinte est toujours présent sur le bouton "Home" physique. Celui-ci se montre rapide et efficace avec relativement peu d'erreurs. Il remplit donc parfaitement son office. Ni plus, ni moins. N'oublions pas de dire que le téléphone prend en charge la 4G Cat.9 / LTE-A (et même Cat.12, mais ça ne sert à rien pour le moment).
Le dernier "petit plus" est donc la certification IP68. Le téléphone pourra donc rester submergé à un mètre de profondeur pendant 30 minutes sans subir de dégâts. C'est toujours appréciable pour éviter les drames aux bords des piscines, ou dans les baignoires. On ne s'amusera tout de même pas à l'utiliser sous l'eau. L'idée est simplement de réduire les risques de dégâts, pas d'en faire un appareil photo sous-marin.
Transition
Pas la peine de tourner autour de pot : le Galaxy S7 Edge est la référence actuelle sous Android. Point. C'est dit. Cependant, à l'issue de ce test et à l'image d'un iPhone "S", le S7 reste un smartphone de transition et rien ne justifie véritablement de remplacer son S6 par un S7. Si l'étanchéité et la carteSD sont des plus indéniables, tout comme les performances photographiques en basse luminosité, il manque à ce S7 une véritable Killer Feature telle que l'est le 3D Touch d'Apple sur le 6S. À défaut d'être véritablement utile, cette dernière technologie a le mérite d'être clinquante et de parler aux acheteurs potentiels.
En réalité, ce S7 Edge est un raffinement du S6 Edge, il vient plus combler des lacunes du S6 qu'ajouter des véritables nouvelles fonctions. C'est finalement à se demander si Samsung n'a pas manqué un peu d'ambitions. La firme a écouté les critiques, c'est à son honneur, mais n'a pas vraiment su aller plus loin, visiblement frileuse. Si l'ambition de Samsung est en revanche d'appliquer le modèle d'Apple avec un vrai renouvellement tous les 24 mois, le S7 ne peut que présager du meilleur pour la suite, il nous tarde déjà de découvrir le S8.
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