Huawei p9 📱good

Huawei P9 : le noir et le blanc lui vont si bien

Bon en tout, mais pas parfait

Huawei P9 : le noir et le blanc lui vont si bien

NOTE LES NUMÉRIQUES
4/5

Après un P8 perfectible lancé en 2015, qui avait définitivement mis Huawei sur la sphère du haut de gamme à surveiller de très près, le géant chinois remet logiquement le couvert avec un P9 qui conserve la même double orientation design/photo et intronise également un partenariat nouveau avec Leica. Au menu, du design en alliance de deux aînés et un concept de double captation photo novateur dont finalement seul le versant "niche" se révèle excellent.

CARACTÉRISTIQUES

  • Dimensions145 x 70.9 x 6.95 mm
  • Poids
  • Diagonale d'écran5.2 pouces
  • Définition d'écran1920 x 1080
  • DPI423
  • Type d’écranIPS
  • Part de l’écran en surface72.86 %
  • Puce mobileHiSilicon Kirin 955
  • ProcesseurARM Cortex-A72 + ARM Cortex-A53 - 2.5 GHz
  • Nombre de cœurs8
  • GPU intégré (iGPU)
  • Mémoire vive (RAM)3 Go
  • Mémoire interne32 Go
  • Carte mémoireoui
  • Capacité de la batterie3000 mAh
  • Capteur photo12 Mpx
  • Capteur photo avant
  • Captation vidéo
  • Système d'exploitation (OS)Android
  • Version d'OS testée6.0 Marshmallow
  • ConnectiqueUSB-C
  • Capteur d’empreintes digitales
  • Type Wi-Fi802.11a/b/g/n/ac
  • Type Bluetooth
  • NFCoui
  • 4G (LTE)oui
  • Dual-simnon
  • Format carte SIM
  • Niveau d'exposition (DAS)
  • Type d'étanchéiténon
  • Gyroscope
  • Batterie amoviblenon
Face-à-face ►

PRÉSENTATION

On pourrait croire que Huawei ne se focalise plus que sur le haut de gamme, mais la firme chinoise continue bien à occuper tous les terrains possibles. Seulement, elle cherche avant tout à tenir son rang de solide challenger du haut du panier mobile et enchaîne donc en un an les sorties de smartphones à plus de 500 euros : P8, Mate S, Mate 8 et désormais P9. Positionné à 549 € dans sa version avec 32 Go de stockage (25 Go accessibles), ledit P9 que nous testons ici se cale donc à 100 € de moins que le Mate S au format équivalent. 
 
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Nous avons donc un appareil de 5,2 pouces à dalle LCD IPS Full HD (diagonale de 13,2 cm pour une définition de 1 920 x 1 080 pixels) qui propose une puce mobile Huawei de dernière génération, la HiSilicon Kirin 955. Cette dernière est dotée d'un quadricœur en architecture ARM Cortex-A72 cadencé à 2,5 GHz et d'un second quadricœur ARM Cortex-A53 à 1,8 GHz. Elle est associée à une mémoire vive de 3 Go. La capacité de stockage est extensible via l'ajout d'une carte microSD, jusqu'à 200 Go supplémentaires et au-delà. La captation photovidéo, au centre des attentions, se compose au dos d'un double module conçu de concert avec Leica, chacun en capteur Sony de 12 Mpx. L'un classique, l'autre monochrome, pouvant fonctionner de concert, à savoir que le dernier peut aider le premier dans sa composition lumineuse et colorimétrique, tandis qu'une vraie photo en noir et blanc est disponible via le capteur monochrome. 

Le P9 empile les connectivités sans fil habituelles du haut de gamme, comme le Wi-Fi a/b/c/n/ac, le Bluetooth 4.2, GPS et GLONASS, du NFC et une compatibilité réseau 4G LTE catégorie 6 (débit maximal théorique jusqu'à 300 Mb/s), tandis que le dos du produit intègre un lecteur d'empreintes digitales. L'ensemble tourne sous Android 6.0 Marshmallow recouvert de l'interface Huawei Emotion UI nouvelle, la version 4.1. 

Le P9 est commercialisé à partir du 29 avril 2016, tandis qu'une version avec un écran Full HD de 5,5 pouces (diagonale de 14 cm), 64 Go de stockage et 4 Go de RAM choisit le le 1er juin 2016 pour débarquer en France, au prix conseillé de 699 €. 

ERGONOMIE ET DESIGN
4/5


Mélange élégant et cohérent entre un P8 et un Mate S, le P9 joue la carte de l'évolution lente et reste dans la fibre naturelle de Huawei sans oser la rupture. Finalement, seule la présence du double capteur photo déroge à une règle de design entamée depuis l'Ascend Mate 7. Nous avons ici un bloc d'aluminium proche de celui proposé par Apple sur ses iPhone, une partie photo engoncée dans une bande de verre et une face avant toute de verre constituée. Face avant qui dispose d'ailleurs d'un taux d'occupation de la surface par l'écran d'un peu plus de 72 %. Une bonne couverture, équivalente au travail désormais habituel de Huawei sur les écrans tactiles de 5,2 pouces.
 
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Au dos, on retrouve clairement la "patte" du Mate S, que vient sceller l'apparition d'un lecteur d'empreintes digitales, absent jusqu'alors de la série P. Placé pour tomber sous l'index, il remplit pleinement son office, se trouve instantanément et fonctionne à coup sûr, rapidement. Il est possible de sortir le smartphone de veille simplement en posant le doigt enregistré sur le lecteur, mais aussi de prendre une photo, revenir en arrière, naviguer entre des applis... une reprise maligne des capacités du lecteur du Mate S, encore lui. 
 
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La prise en main a légèrement gagné en confort depuis le P8, Huawei affinant encore ses bords biseautés pour une préhension plus agréable. Les boutons physiques sont bien placés, pour droitiers comme gauchers. À noter que la prise casque fait cette année le voyage de la tranche supérieure à l'inférieure. 
 
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Côté chauffe en revanche, c'est une autre limonade. Oui, le P9 monte en température et atteint jusqu'à 39,6 degrés sur plusieurs parties de sa structure. Cela se produit en jeu ou après une grosse salve de photos, mais pas en vidéo (merci, sans doute, à l'absence de captation 4K). La chauffe se propage sur une partie de l'avant du mobile, réchauffant sensiblement le pouce de l'utilisateur en mode paysage.
 
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Chance dans l'aventure, la température redescend drastiquement en moins de 15 secondes une fois le fort déploiement de ressources passé.
 
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ECRAN
4/5


Huawei nous habitue depuis 2 ans maintenant à repousser à chaque génération de produits mobiles, comme bien souvent Apple, les limites des qualités intrinsèques des dalles LCD IPS. Sans pulvériser des records en matière d'affichage, loin de là, le P9 s'inscrit tout de même dans une désormais tradition d'excellente qualité d'écran. La dalle Full HD, sur un tel format d'afficheur, propose une densité d'affichage de 423 pixels par pouce (326 ppp pour un iPhone 6s, ou 534 pour un Galaxy S7, par exemple), ce qui conviendra parfaitement à n'importe quel œil humain pour profiter de tous les contenus disponibles sur un tel produit (vidéos, textes, web, photos).

Si le P8 roulait des mécaniques en son temps avec un fort contraste de 1 500:1, le P9 recule quelque peu avec un tout de même très honnête contraste moyen de 1 228:1. À cela s'ajoutent un noir assez profond (sans atteindre l'abyssal rendu d'un écran Amoled comme celui du GS7, bien entendu) et une gestion correcte des reflets, avec un taux moyen de réflexion lumineuse sur l'écran de 14 %. Notez que les meilleurs spécimens de la discipline se placent sous les 10 %. Le P9 reste toutefois lisible en intérieur comme en extérieur, mais on évitera soigneusement la lumière naturelle directe, histoire de ne pas s'embarrasser à déchiffrer certaines parties de l'écran.
 
COLORIMÉTRIE
3

La gestion des couleurs est relativement équivalente à celle du P8, à savoir très bonne avec un Delta E moyen — la différence entre l'affichage des couleurs du smartphone et des couleurs parfaites, qui doit être la plus proche possible de 0 — plafonnant à 3 (contre 3,1 pour l'aîné) et un certain équilibre du rendu. En revanche, l'afficheur dérive un peu dans son blanc. Ayant pu croiser plusieurs P9 dans les mains de nos confrères, il semble que le P9 propose aléatoirement un écran un peu trop chaud... ou un peu trop froid, ce qui fut le cas pour notre exemplaire. Huawei dispose d'un outil de gestion de la température des couleurs, dont nous vous fournissons une capture ci-dessous, au cas où, et qui nous a permis d'atteindre, au mieux, une température de 7 198 Kelvins. De quoi estomper grandement la dérive bleutée.
À noter aussi que la colorimétrie ne bouge jamais en jouant ici avec la température. Du moins au global, car il peut arriver que certaines tonalités s'expriment un peu trop, mais toujours dans des limites imperceptibles pour le tout venant.
 

 
Côté réactivité tactile, la dalle IPS n'est pas au niveau du P8, mais conserve un comportement de facture acceptable, avec un retard tactile de 60 ms (moyenne du marché à plus de 85 ms, P8 à 35 ms) et un temps de latence de 18 ms. Bref, un P9 qui se joint à un peloton d'une vingtaine de smartphones à très bon rendu global, sans aller tutoyer les presque parfaits iPhone ou Galaxy S.

INTERFACE ET NAVIGATION


Le Mate 8 fut lancé avec l'interface pour Android maison, Emotion UI 4.0 et voici que le P9 débarque avec la version 4.1 dans le moteur. Vous l'aurez deviné, il n'y a quasi aucune différence entre les deux appareils en matière d'expérience utilisateur, il s'agit surtout de l'usage du lecteur d'empreintes comme élément de navigation, comme vu plus haut. Nous vous proposons donc de retrouver notre test complet du Mate 8 pour en savoir bien plus sur l'utilisation logicielle de ce P9, mais en substance, il s'agit toujours d'une interface sans tiroir d'applications, comme sur Apple iOS et où tout l'univers mobile se range sur les pages d'accueil.
 
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L'interface peut être modifiée via des thèmes et Huawei multiplie les interactions possibles avec les doigts, les phalanges (si si) et l'on trouve toute la suite applicative Google (Gmail, Play Store, Maps, Hangouts, YouTube, Drive, Chrome...) au démarrage.

Rayon performances, le P9 et son Kirin 955 de dernière génération assurent une navigation fluide en toute circonstance. Nous avions noté 2 ou 3 ralentissements lorsque les applications s'empilent, au début de notre test, mais cela ne s'est plus jamais reproduit. Et peu importe si Huawei ne dépasse pas la désormais sacro-sainte barre des 100 000 points sur le test de puissance brute Antutu, puisque l'expérience utilisateur se révèle excellente et la puissance suffisante au demeurant. 

MULTIMÉDIA
5/5


Bel écran, lecteur vidéo présent, rapide, mais ultra limité en option, le P9 constitue une bonne machine à lire des images animées, mais manque encore le coche sur la compatibilité native avec le format AVI. Cela vous obligera donc à passer par une application tierce du Google Play Store pour être relativement tranquille sur ce volet multimédia. 
 
VIDÉO
AUDIO


La sortie casque du Huawei P9 est pratiquement impeccable. La distorsion est maintenue à un niveau quasi nul, la plage dynamique est très large et la séparation des canaux bien marquée. Seule toute petite ombre au tableau, une puissance légèrement en dessous de ce que l'on aime retrouver sur des hauts de gamme, mais de pas grand-chose.
 
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Le haut-parleur, pour sa part, s'il n'est pas incroyable, s'en sort tout de même sans trop de casse. La puissance n'est pas démentielle, mais cela permet de contenir la distorsion et de produire un son acceptable, même si, comme souvent, un peu trop porté sur la partie haute du spectre. Placé sur la tranche inférieure, il ne sera jamais obstrué lors de manipulation, un bon point.
 
huawei p9 jeu
JEU

La puce Kirin 955 dispose de la même puce graphique Mali T-880 à quatre cœurs que celle du Kirin 950 qui équipe le Mate 8. Le résultat est donc similaire : bonne fluidité globale, même sur des titres gourmands en ressources, qualité graphique nettement à la hausse par rapport au P8, effet d'escalier (aliasing) quasi absent en 3D... du tout bon dans la pogne pour profiter de tous les jeux du Google Store, simples comme poussés. 

PHOTO
4/5


Huawei tente donc une nouvelle révolution photo, après celle, techniquement tuée dans l'œuf, du capteur RGBW du P8 l'an dernier. Ne vous faisons pas patienter plus longtemps : oui, ce double capteur RGB + Monochrome est par certains côtés une réussite. Le module monochrome vient réellement soutenir l'effort photo du module classique, aussi bien en rendu colorimétrique qu'en niveau de détails et en basse lumière.
 
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Mais si vous avez bien suivi l'histoire, le P9 recèle une autre capacité, celle de capturer en noir et blanc avec de véritables niveaux de gris via son module monochrome. Le résultat est saisissant et l'on sent clairement la patte de l'association avec Leica dans le rendu global de cette image plus nette et plus riche que sur la partie couleur classique. Le P9 se révèle vite le compagnon de choix pour tous les amoureux de la mythique marque allemande et de son noir et blanc, qui veulent caser dans leur poche un appareil raccord supplémentaire. Seules les scènes trop lumineuses trouveront les limites de ce module hors norme pour le marché mobile. 
 
huawei-p9-photo-interface.jpg

 
Pour connaître tous les tenants et aboutissants du rendu photographique du P9, nous vous donnons rendez-vous sur notre compte-rendu détaillé, via le lien ci-dessous. 
 


Malgré ses qualités, le P9 ne peut se hisser au niveau d'un Galaxy S7 et c'est ici qu'interviennent les griefs. Tout d'abord, la capture en basse lumière est trop insuffisante et difficilement exploitable la plupart du temps ; on note encore un petit temps de latence dans le déclenchement photo en toute circonstance et nous sommes un peu loin encore d'un iPhone, d'un GS7 ou d'un LG G4 dans le domaine ; le module monochrome ne peut pas filmer, tout comme il ne peut profiter de tous les modes et options (mais le mode Pro est accessible) ; l'interface est en progrès, mais toujours perfectible, on sent autant l'influence de Leica que de Huawei et le mélange est encore un peu brouillon. Autre petite bévue, facilement corrigible : en mode paysage, les options et réglages du mode pro ne basculent pas et restent en portrait...
 
En vidéo, le module arrière n'a plus de stabilisation optique, mais l'aide numérique reste solide et les créations Full HD sont de qualité correcte. Le module avant de 8 Mpx souffre un peu en basse lumière (latence et rémanence, sans être rédhibitoires), mais en conditions idéales, il constitue un excellent compagnon d'autoportrait.

AUTONOMIE


Dès la présentation officielle, Huawei ne cachait pas son jeu : le P9 peut tenir une journée en usage intensif et une journée et demie environ en utilisation basique. En pratique, nous observons le même comportement. Sur notre test d'autonomie générale via notre protocole avec viSer, le P9 dispose d'une endurance de 12h09, semblable à celle d'un Galaxy S6, soit près d'une journée et demie, en effet. En lecture vidéo, le terminal expire lui aussi dans les eaux du GS6, avec un temps de lecture en flux via Netflix de 9h39. Huawei oblige, la veille du P9 est solide, à la hauteur des derniers fleurons de la marque (Mate 8, Mate S). Attention toutefois, l'activité intense semble bien plus grever la batterie que l'usage commun.
 
En jeu ou sur une navigation web avec une fournée d'applis active en fond, on perd vite le nord de la belle autonomie. Tout cela semble quand même lié à un travail d'optimisation générale qui reste encore à parfaire. 

Compatible avec la charge rapide (grâce à un socle fourni ou un chargeur proposant 2 ampères), le P9 peut refaire le plein en un peu moins de 90 minutes sur un cycle complet. Sans être un ténor de l'autonomie, le P9 peut donc encaisser une puissance certaine, des usages hétéroclites et fournir une endurance honorable.
 

POINTS FORTS

  • Le capteur monochrome.
  • Design et finitions.
  • Autonomie correcte et en progrès par rapport au P8.
  • Affichage de qualité / Le mode monochrome du double capteur.
  • Comportement multimédia / Emotion UI fluide et de plus en plus agréable à utiliser.
  • On vous a dit que l'on adorait le module photo monochrome ?

POINTS FAIBLES

  • Très bon écran, mais en très léger retrait par rapport aux derniers haut de gamme de la marque (et au P8 finalement).
  • Chauffe significative constatée en jeu et en photo.
  • Qualité photo globale en deçà de la concurrence et des attentes que Huawei génère.

CONCLUSION
4/5

Une nouvelle proposition de Huawei dans une subdivision du haut de gamme et une fois de plus l'excellence manquée à peu de choses. Le P9 reste toutefois bien plus intéressant que le P8, notamment en raison de son autonomie rehaussée, de son appareil photo technologiquement prometteur et d'une ergonomie globale revue intelligemment. Une proposition alternative pertinente aux géants coréens et au Californien, même s'il faudra composer avec quelques défauts frustrants pour du haut de gamme.

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